Le nouveau Draaf et le nouveau DDT ont été invités par les agriculteurs aveyronnais pour faire connaissance
Comme le veut une forme de tradition dans le milieu agricole, dès qu’un nouveau représentant de l’État en charge des affaires agricoles arrive dans la région, s’organise une entrevue avec les acteurs agricoles du territoire. Mercredi, 22 juillet la chambre d’agriculture a fait d’une pierre deux coups si l’on peut dire.
Durant la période de confinement en effet, l’Occitanie a enregistré l’arrivée d’un nouveau directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) en la personne de Florent Guhl. Et le département de l’Aveyron a, lui, vu arriver un nouveau DDT, avec Joël Fraysse, qui a succédé à Laurent Wendling.
La journée entière de mercredi ne fut donc pas de trop pour le président de la chambre d’agriculture, Jacques Molières, les différents représentants syndicaux et responsables de filières pour leur brosser à tous les deux le portrait de l’agriculture aveyronnaise. Et, surtout, les sensibiliser sur quelques sujets majeurs, au premier rang desquels la future Pac. Une Pac pour laquelle les données ont changé avec les récentes négociations européennes. Ce que le Draaf voyait d’un bon œil, bien conscient de l’enjeu que cela représente pour l’Aveyron, avec à la clé 260 millions d’euros d’aides dont 100 millions d’ICHN, le "handicap montagne".
Que ce soit au Gaec du Vieux Chêne, chez Philippe Tabardel, à Druelle, ou à Pruines, au Gaec du Banou, chez Marie-Amélie et Lionel Viargues, les représentants de l’agriculture aveyronnaise ont pris le temps d’aborder tous ces sujets. De l’usage des produits phytosanitaires aux ressources en eau, en passant par le renouvellement des générations, l’agribashing, la problématique du loup, du sanglier…
Avec en toile de fond, le lien entre les agriculteurs et le territoire, mais aussi celui avec les consommateurs. Ce qui convient à Florent Guhl, qui n’hésite pas à parler de pédagogie, soulignant la nécessité de rappeler aussi le lien entre agriculture locale et Europe. Tout en plaidant pour le maintien de la diversité de production, telle qu’elle est en Aveyron, de la capacité à produire a la création de la valeur ajoutée. "Le président de la République a parlé de souveraineté alimentaire, produire local ne veut pas dire chauvinisme et il faut garder cet élan et cet équilibre", glisse le nouveau Draaf. Pour Joël Fraysse, qui n’est pas en terrain inconnu (il a réalisé une thèse autour du roquefort dans les années 90), cet échange permet en outre de "mieux appréhender les attentes de l’agriculture locale et de porter les propositions les plus en adéquation".
Autant dire que cette journée de mercredi a été fructueuse. En tout cas, d’un côté comme de l’autre, chacun sait désormais à qui il a affaire…
Nouveau Draaf et nouveau DDT
Florent Guhl. Après 9 ans au ministère de l’Agriculture, il était dernièrement directeur de l’agence pour la promotion et le développement de l’agriculture biologique.
Joël Fraysse. Originaire de Sarlat, il a été "recruté" par la préfète. Il était jusqu’alors DDT adjoint des Hautes-Pyrénées.
Sécheresse : situation "normale"
Les journées chaudes qui se succèdent mettent à mal les ressources en eau. Mais pour l’heure, l’inquiétude ne gagne pas les agriculteurs. "Nous sommes dans une configuration que l’on tendrait à décrire comme normale", explique Laurent Saint-Affre, le président de la FDSEA. "Nous étions plus inquiets en mars. Là, 90 % des stocks sont rentrés. C’est compliqué pour le maïs, mais ce n’est pas la production principale du département".
July 28, 2020 at 03:17PM
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Agriculture : de l’importance de bien connaître ses interlocuteurs - LaDepeche.fr
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