
A la veille de l’inauguration du dernier Salon de l’agriculture par Emmanuel Macron, samedi 22 février 2020, les Vingt-Sept, réunis à Bruxelles, n’étaient pas parvenus à un accord sur le budget 2021-2027 de l’Union européenne. Principal point de la guérilla : la part réservée au financement de la politique agricole commune (PAC). Cinq mois plus tard, il était donc impossible pour le président de la République de se présenter devant les agriculteurs français, à l’issue du dernier Conseil européen à Bruxelles, en leur annonçant une réduction des aides perçues.
Finalement, un accord a été conclu, mardi 21 juillet, après un round très dur de négociations. Il prévoit le maintien du budget en valeur faciale, même si, en tenant compte de l’inflation, il pourrait baisser de près de 10 %. « Pour nos agriculteurs, l’accord conclu cette nuit permet de protéger leurs revenus pendant sept ans », a déclaré M. Macron, en préambule de son interview télévisée sur TF1, mardi. Une manière pour le chef de l’Etat de prouver par l’exemple que « les négociations menées à Bruxelles vont toucher les Français de manière très concrète ».
Cet accord permettra de mener « une politique agricole commune ambitieuse » avec un « budget renforcé », avait affirmé, un peu plus tôt, le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Julien Denormandie. Le nouvel hôte de la Rue de Varenne est entré dans la dernière ligne droite du marathon des discussions. Celles-ci avaient débuté en mai 2018 et M. Denormandie n’est entré dans ses fonctions que le 6 juillet. Mais il se réjouit de leur issue. Selon le ministère de l’agriculture, le montant alloué à la PAC pour l’ensemble des partenaires de l’Union, sur la période 2021-2027, atteindrait 386 milliards d’euros, contre 382 milliards d’euros sur la période 2014-2020. Mais ces sommes sont exprimées en euros courants, sans tenir compte, donc, de l’inflation.
Satisfecit du gouvernement
Pour la France, la quote-part serait de 62,4 milliards d’euros, affichant ainsi une quasi-stabilité en euros courants. Le volume le plus important de ces subventions européennes aux agriculteurs correspond aux aides directes versées à l’hectare, ce qu’il est convenu d’appeler les aides « du premier pilier ». Véritables filets de sécurité du revenu des exploitants agricoles, elles sont en baisse de 1 milliard d’euros, passant de 52 à 51 milliards d’euros. A l’inverse, le montant des aides dites « du second pilier », correspondant au développement rural, à la transition écologique ou à l’installation des jeunes agriculteurs, progresse, passant de 10 à 11,4 milliards d’euros. Dont 900 millions d’euros octroyés dans le cadre du plan de relance européen.
Il vous reste 49.39% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
July 22, 2020 at 04:06PM
https://ift.tt/32Kfssi
Plan de relance européen : les agriculteurs français satisfaits du futur budget de la PAC - Le Monde
https://ift.tt/3dEzeXD
agriculture
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Plan de relance européen : les agriculteurs français satisfaits du futur budget de la PAC - Le Monde"
Post a Comment