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Agriculture. La carotte de la baie du Mont-Saint-Michel se cultive en symbiose avec son environnement - actu.fr

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La carotte des polders du Mont-Saint-Michel est l'une des carottes les plus précoces de Normandie. 25 000 tonnes sont produites en agroécologie et récoltées de juillet à mars.

Grégory Besnard est producteur de carottes dans les polders de la baie du Mont-Saint-Michel. Une production familiale depuis trois générations, qu'il perpétue aujourd'hui en agroécologie.
Grégory Besnard est producteur de carottes dans les polders de la baie du Mont-Saint-Michel. Une production familiale depuis trois générations, qu’il perpétue aujourd’hui en agroécologie. (©La Gazette de la Manche)

Grégrory Besnard est l’un de ces producteurs de carottes de la baie du Mont-Saint-Michel à Beauvoir (Manche), où la famille cultive la terre depuis trois générations et désormais en agroécologie. 

25 000 tonnes de carottes sont ramassées de juillet à mars sur quelque 390 hectares en baie du Mont-Saint-Michel. Traitées localement, elles sont ensuite expédiées dans toute la France mais aussi en Afrique. 

Les polders de la baie du Mont-Saint-Michel sont un terroir d’exception. Et ce n’est pas un slogan commercial.

Un terroir d’exception

Sur les polders, ces étendues récupérées sur la mer et sécurisées par des digues. Le maillage des canaux et la nature souple de la tangue font que ce sol, riche en alluvions, ne demande pas d’irrigation complémentaire. Même cet été, alors que les thermomètres s’affolaient avec de températures supérieures à 35 degrés.

Polders, terre fertile

C’est cette terre fertile qui place la Normandie au rang de deuxième région productrice de carotte, derrière l’Aquitaine.

La famille Besnard, installée depuis trois générations sur le polders Camus Est de Beauvoir, est l’une des 160 exploitations familiales, nichées au pied du Mont-Saint-Michel.

C’est Grégory qui travaille aujourd’hui les quelque soixante hectares pour produire environ deux mille tonnes de poireaux, carottes, pommes de terre et navets et trois cents tonnes de blé et maïs sur la moitié de cette surface, « qui assurent une diversification et du fumier vert ».

Du tout chimique à l’agroécologie

Il a repris partiellement l’affaire en 2005 avec ses parents. Sa maman reste aujourd’hui salariée.

Mon grand-père était éleveur de cochons et fait de la carotte à petite échelle. C’est mon père qui, dans les années 1990, a arrêté l’élevage pour se consacrer aux carottes et céréales. La baisse des rendements a montré les limites du trop d’engrais et d la monoculture. Nous nous sommes diversifiés et avons arrêté le tout chimique ».

Aujourd’hui, le jeune producteur s’applique à limiter les intrants. Comme les quatre cents producteurs, membres de l’association d’organisation de producteurs Les Jardins de Normandie, il pratique l’agroécologie. Un joli terme qui indique que le producteur s’appuie sur la nature pour produire tout en préservant sa capacité de renouvellement.

La biofumigation, parade aux intrants

Tout en se dirigeant vers une parcelle isolée, Grégory Besnard explique la culture de la moutarde brune et autres espèces qu’il laisse pousser avant de les broyer pour les enfouir immédiatement dans le sol.

« C’est une parade aux intrants chimiques. Cette biofumigation est naturelle et moins chère ».

Ici, c’est une bande fleurie dont il défend la raison d’être. Entre coriandre, soucis et tournesols,

On réintroduit de la biodiversité. Les insectes et le gibier s’y arrêtent plutôt que d’aller dans nos champs. C’est aussi pour cela que l’on isole les parcelles, car la carotte est très sensible aux maladies ».

L’an dernier, un apiculteur a posé une ruche dan un champ. Le miel récolté a encouragé a transformation de cet essai savoureux.

La plaie des mauvaises herbes

Si les rendements ne démentent pas ce pari de l’agroécologie, il n’en demeure pas moins que la gestion des mauvaises herbes donne du fil à retordre à l’agriculteur.

Le désherbage manuel, c’est un travail de bagnard et ça coûte trop cher. La bineuse fait son boulot, mais entre les rangs. On supporte donc d’avoir des parcelles un peu moins propres ».

« Mais on surveille pour ne pas être envahi. Sur un mètre, on plante environ cent vingt carottes et on a mille mauvaises herbes. Elles gagnent toujours », sourit celui abonde ses sols de soufre, cuivre, acides aminés et autres engrais minéraux et organiques, « pratiquement comme en bio », sans pour autant vouloir adhérer au cahier des charges de l’agriculture toute biologique.

En quête de Haute valeur environnementale

Utilisation des ressources de la nature, limitation des intrants chimiques, temps de rotation des terres plus longs… La démarche des 400 producteurs de cette AOP Jardins de Normandie vise à décrocher le certificat Haute valeur environnementale (HVE) qui assure « la durabilité du système de production » de la filière légumière normande tout en visant un objectif de « performance économique, sociale et environnementale ».

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September 07, 2020 at 12:30PM
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